Quelle
est l’action la plus prioritaire selon la Loi islamique ?
Il
est nécessaire de privilégier un acte par rapport à un autre dans
le cas où il y a une multiplicité d'obligations qui rendent
impossible la pratique de plusieurs actes obligatoires en même
temps.Quand les obligations sont nombreuses et qu'il est impossible
pour le musulman de toutes les accomplir, il doit privilégier un
acte sur un autre selon la preuve juridique et non selon son avis
personnel. Si
les actes n'entrent pas en opposition, il faut tous les accomplir
comme la prière et le jeûne. En revanche, si les actes ont un
statut juridique différent (acte obligatoire, recommandé ou
permis), alors, l'acte obligatoire doit être effectué avant les
actes surérogatoires ou permis (neutres). Voici un exemple d'actes
obligatoires classés selon la priorité : quand le combat
contre les mécréants lors de la bataille du fossé est entré en
opposition avec la prière du asr, le Prophète Mohammed (SA'WS) a
privilégié le combat sur la prière au point de laisser le temps de
la prière s'écouler. Quand l'obligation d'enterrer le Prophète
Mohammed (SA'WS) s’est opposé à l'envoie de l'armée d'Oussama et
la désignation du Khalife des musulmans (Abu Bakr), les musulmans
ont privilégié l'élection du Khalife sur l'enterrement et le
jihad. Pour en revenir au jihad an-nafs, l'action pour le
rétablissement du Khalifat, l'instruction du credo, il n y a pas de
contradiction entre ces actes qui se complètent. Par contre, aucun
d'eux ne peut permettre de délaisser l'action obligatoire du
rétablissement du Khalifat. Elle ne peut non plus être délaissée
à cause d’actes surérogatoires comme les actions caritatives.
Celui qui délaisse l'action du rétablissement de l'Etat islamique
réel (et non l'Etat fantoche autoproclamé de l'organisation
d'al-Baghdâdi) provoque la colère de Dieu et mérite le châtiment.
Tout acte qui amène à délaisser une obligation devient illicite
comme la vente et l'apprentissage du Coran pendant la prière du
vendredi. Cette règle est également valable pour l'action politique
nécessaire à la restauration du Khalifat.
Il
est capital de préciser que seul le Khalifat islamique peut
éradiquer la pauvreté et accorder à tout être humain musulman ou
non ses droits les plus élémentaires. Dans le système économique
en islam, les ressources naturelles sont un bien public, la zakat est
obligatoirement collectée, les taxes sont inexistantes. Penser
stopper cette injustice du capitalisme sans l'existence du Khalifat
équivaut à planter une aiguille dans un océan.
Concernant
l'amélioration de l'individu, c'est l'existence du Khalifat qui
garantira son élévation spirituelle et intellectuelle au sein d'une
société islamique régie par l'islam où les rapports, les idées
et les sentiments sont entièrement islamiques. Si le système est
non islamique (capitaliste par exemple), il préservera alors des
idées et sentiments non islamiques, aboutissant à l'existence d'une
société non islamique, même si la majorité de la population est
musulmane. La preuve en est l'évolution du nombre de musulmans qui
était d’une centaine de personnes avant la fondation de l'Etat
islamique à Médine, et qui a atteint 250 000 musulmans lors du
pèlerinage d'adieu du Prophète (SA'WS), 10 ans seulement après
l'instauration de l’État islamique!
Enfin,
toute prescription obligatoire a une méthode d'application. La
méthode pour établir l’État islamique (ou Khalifat) est celle
que suivit le Prophète Mohammed (SA'WS) durant la période
mecquoise. Il s’agit d’une action politique constituée de 3
étapes. La première fut la formation de véritables personnalités
islamiques ; la deuxième se traduisit par l’interaction avec
la société à travers un combat d'idées et la recherche de
soutien, qui fut accordé par les 'Ansars ; et la troisième
étape fut l'établissement de l’État islamique à Médine. Il
s'agit donc d'un processus naturel dont les étapes dépendent
successivement les unes des autres.
«
Non, par ton
Seigneur ! ils ne seront de vrais croyants qu’autant qu’ils
te feront juge de leurs litiges, accepteront sans rancœur ta
sentence et s’y soumettront entièrement ! »
(Coran 4.65)
« Lorsque
viendra le secours divin, suivi de la victoire. Lorsque tu verras
les hommes embrasser, en masse, la religion de Dieu » (Coran
110.1-2)
L'équipe
de la Pensée islamique
01/01/2015
01/01/2015
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