vendredi 2 janvier 2015

Quelle devrait être notre première priorité ?

De nombreux musulmans s’investissent considérablement dans des actions islamiques mais perdent de vue certaines obligations bien plus importantes. Certaines personnes pensent par exemple que le jihad an-nafs passe avant l'action pour le rétablissement du Khalifat islamique. Par ailleurs, apprendre le credo islamique ('aquidah) et la jurisprudence (fiqh) ou encore construire des écoles islamiques sont certes des actions très importantes mais peuvent-elles pour autant être prioritaires par rapport à l’action politique nécessaire au rétablissement du Khalifat ?


Quelle est l’action la plus prioritaire selon la Loi islamique ?
Il est nécessaire de privilégier un acte par rapport à un autre dans le cas où il y a une multiplicité d'obligations qui rendent impossible la pratique de plusieurs actes obligatoires en même temps.Quand les obligations sont nombreuses et qu'il est impossible pour le musulman de toutes les accomplir, il doit privilégier un acte sur un autre selon la preuve juridique et non selon son avis personnel. Si les actes n'entrent pas en opposition, il faut tous les accomplir comme la prière et le jeûne. En revanche, si les actes ont un statut juridique différent (acte obligatoire, recommandé ou permis), alors, l'acte obligatoire doit être effectué avant les actes surérogatoires ou permis (neutres). Voici un exemple d'actes obligatoires classés selon la priorité : quand le combat contre les mécréants lors de la bataille du fossé est entré en opposition avec la prière du asr, le Prophète Mohammed (SA'WS) a privilégié le combat sur la prière au point de laisser le temps de la prière s'écouler. Quand l'obligation d'enterrer le Prophète Mohammed (SA'WS) s’est opposé à l'envoie de l'armée d'Oussama et la désignation du Khalife des musulmans (Abu Bakr), les musulmans ont privilégié l'élection du Khalife sur l'enterrement et le jihad. Pour en revenir au jihad an-nafs, l'action pour le rétablissement du Khalifat, l'instruction du credo, il n y a pas de contradiction entre ces actes qui se complètent. Par contre, aucun d'eux ne peut permettre de délaisser l'action obligatoire du rétablissement du Khalifat. Elle ne peut non plus être délaissée à cause d’actes surérogatoires comme les actions caritatives. Celui qui délaisse l'action du rétablissement de l'Etat islamique réel (et non l'Etat fantoche autoproclamé de l'organisation d'al-Baghdâdi) provoque la colère de Dieu et mérite le châtiment. Tout acte qui amène à délaisser une obligation devient illicite comme la vente et l'apprentissage du Coran pendant la prière du vendredi. Cette règle est également valable pour l'action politique nécessaire à la restauration du Khalifat.

Il est capital de préciser que seul le Khalifat islamique peut éradiquer la pauvreté et accorder à tout être humain musulman ou non ses droits les plus élémentaires. Dans le système économique en islam, les ressources naturelles sont un bien public, la zakat est obligatoirement collectée, les taxes sont inexistantes. Penser stopper cette injustice du capitalisme sans l'existence du Khalifat équivaut à planter une aiguille dans un océan.

Concernant l'amélioration de l'individu, c'est l'existence du Khalifat qui garantira son élévation spirituelle et intellectuelle au sein d'une société islamique régie par l'islam où les rapports, les idées et les sentiments sont entièrement islamiques. Si le système est non islamique (capitaliste par exemple), il préservera alors des idées et sentiments non islamiques, aboutissant à l'existence d'une société non islamique, même si la majorité de la population est musulmane. La preuve en est l'évolution du nombre de musulmans qui était d’une centaine de personnes avant la fondation de l'Etat islamique à Médine, et qui a atteint 250 000 musulmans lors du pèlerinage d'adieu du Prophète (SA'WS), 10 ans seulement après l'instauration de l’État islamique!

Enfin, toute prescription obligatoire a une méthode d'application. La méthode pour établir l’État islamique (ou Khalifat) est celle que  suivit le Prophète Mohammed (SA'WS) durant la période mecquoise. Il s’agit d’une action politique constituée de 3 étapes. La première fut la formation de véritables personnalités islamiques ; la deuxième se traduisit par l’interaction avec la société à travers un combat d'idées et la recherche de soutien, qui fut accordé par les 'Ansars ; et la troisième étape fut l'établissement de l’État islamique à Médine. Il s'agit donc d'un processus naturel dont les étapes dépendent successivement les unes des autres.

« Non, par ton Seigneur ! ils ne seront de vrais croyants qu’autant qu’ils te feront juge de leurs litiges, accepteront sans rancœur ta sentence et s’y soumettront entièrement ! » (Coran 4.65)

« Lorsque viendra le secours divin, suivi de la victoire. Lorsque tu verras les hommes embrasser, en masse, la religion de Dieu » (Coran 110.1-2)

L'équipe de la Pensée islamique 
01/01/2015
 

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